La date choisie pour célébrer la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes honore la mort de trois sœurs courageuses.
Le respect des femmes et de la vie en général devrait être un principe cardinal de toute société. Mais pourquoi la journée mondiale de promotion de la lutte contre la violence a-t-elle lieu le 25 novembre ? Pour rappeler l’histoire de trois sœurs…
Le 7 décembre 1999, l’Assemblée générale des Nations unies a institué la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, un anniversaire créé précisément pour promouvoir la culture du respect, l’émancipation féminine et, bien sûr, la lutte contre les abus et les féminicides.
Aujourd’hui encore, même en France, beaucoup, beaucoup trop de femmes vivent dans la peur, opprimées par des familles ou des figures masculines autoritaires qui les empêchent d’être libres.
Mais pourquoi cette journée est-elle célébrée précisément le 25 novembre ?
L’histoire des sœurs Mirabal
Cette date a été choisie par les Nations unies pour commémorer trois sœurs : Patria Mercedes, María Argentina Minerva et Antonia María Teresa Mirabal.
Ces trois femmes étaient des militantes courageuses qui, à la fin des années 1950, se sont opposées au régime du dictateur de l’actuelle République dominicaine, Rafael Leónidas Trujillo, qui dirigeait le pays d’une main de fer.
Le 25 novembre 1960, les trois sœurs se rendaient à la prison pour rendre visite à leurs maris, qui étaient des prisonniers politiques précisément parce qu’ils étaient en conflit ouvert avec le régime, mais en chemin, des agents du gouvernement les ont arrêtées et traînées dans un lieu secret. Là, les « trois papillons » – c’était leur nom de code pendant les activités clandestines anti-Trujillo ont été torturés et tués.
Un exemple de courage
Après ce crime brutal, la police a tenté de simuler un accident, mais la population a rapidement découvert la vérité et cet épisode a contribué à allumer la mèche de la colère qui, en l’espace d’un an, allait conduire à l’effondrement de la féroce dictature.
La quatrième sœur, Belgica Adele, la seule survivante, a fait connaître au monde entier l’histoire des trois héroïnes. Elle a consacré sa vie à la mémoire et à la commémoration de cet événement tragique, qui a été choisi par les Nations unies comme symbole de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.
Parce que les femmes sont fortes, intelligentes et qu’elles ont contribué autant que les hommes à améliorer le monde: elles méritent le respect !